
Dans une circulaire prochainement adressée au préfet, le gouvernement a établi une liste de consignes à appliquer en cas de délestage cet hiver. La solution est destinée à contrer la tension dans le réseau électrique mais qui entraînera des coupures de courant pouvant durer plusieurs heures.
Le gouvernement se prépare aux coupures d’électricité hivernales. Ainsi la Première ministre Elisabeth Borne va adresser au préfet une circulaire contenant un bouquet de consignes à appliquer en cas de délestage. Si cette solution devait être adoptée, des coupures de courant se produiront lors des pics de consommation. Cela peut même prendre plus de deux heures en raison du temps de redémarrage de l’antenne relais. Les services d’urgence restent inaccessibles via les lignes téléphoniques traditionnelles et Internet ne sera plus disponible. Le réseau sera également perturbé pendant la reprise.
Pour se prémunir contre un tel scénario, les préfets doivent d’abord inciter la population et tous les acteurs locaux à faire preuve de modération dans leur consommation d’électricité. Ils doivent ensuite veiller à ce qu’une présence physique 24h/24 soit assurée en mairie afin d’orienter la population vers les services d’urgence. De plus, une cellule de crise devrait être mise en place. Deux heures avant la coupure mais aussi deux heures après, la présence humaine doit aussi être renforcée dans les centres qui reçoivent les appels d’urgence mais aussi en brigade de gendarmerie ou au commissariat.
Pas d’école dans toute la demi-journée concernée
Les préfets devraient également inciter la population à se tenir aux côtés des personnes vulnérables pour les orienter vers les services d’urgence. En volet scolaire, les établissements n’accueilleront pas les élèves pendant toute la demi-journée concernée par un éventuel délestage. Toutes les zones concernées par cette coupure seront connues la veille au soir sur le site d’Ecowatt, la plateforme de RTE.
Enfin, notez que la nomination du préfet sera tenue secrète pour éviter les risques d’espionnage. Des campagnes de sensibilisation auprès des entreprises et des collectivités devraient être mises en place. “Les médias seront également disponibles pour soutenir vos efforts pédagogiques dans les réseaux sociaux notamment”, précise la circulaire. Cependant, le gouvernement a prévenu que cette charge interviendrait “en dernier recours” et qu’il s’agit d’une mesure “extraordinaire”.