

Capture d’écran Twitter
Une grande foule marche vers le cimetière d’Aichi à Sakez, la ville natale de Mahsa Amini dans la province occidentale du Kurdistan, pour commémorer les 40 jours de deuil après sa mort le 16 septembre.
INTERNATIONAL – 40 jours après sa mort, la colère ne cesse de grandir. Ce mercredi 26 octobre, les forces de sécurité iraniennes ont ouvert le feu sur des manifestants rassemblés dans la ville d’origine de Mahsa Amini, où des milliers de personnes sont venues assister à la cérémonie d’hommage associée à la fin du traditionnel deuil de 40 jours.
« Les forces de sécurité ont fait usage de gaz lacrymogènes et ont ouvert le feu sur les habitants de la place Zindan à Sagez »dans la province du Kurdistan (ouest), a tweeté Hengaw, un groupe iranien de défense des droits des Kurdes basé en Norvège.
Les forces de sécurité ont tiré des gaz lacrymogènes et ouvert le feu sur des personnes sur la place Zindan (Baneh) de la ville de Saqqez. Mercredi octobre… https://t.co/fMPgtDhXgV
—Organisation Hengaw pour les droits de l’homme (@Hengaw_English)
Ignorant le dispositif de sécurité amélioré, criant “Femme, Vie, Liberté” Où “Mort à un dictateur”une foule d’hommes et de femmes s’est rassemblée autour de la tombe d’une jeune femme au cimetière d’Aichi à Sagez, selon d’impressionnantes vidéos diffusées sur les réseaux sociaux. comme vous pouvez le voir ci-dessous.
Des images d’une grande puissance et d’une émotivité extraordinaire ! Quarante jours après avoir été tué par la police… https://t.co/Qm8hCQRG4N
— Farid Wahid (@FaridVahid)
HALLUCINATION. Malgré les répressions sanglantes, ce mercredi 26 octobre, une foule d’Iraniens s’est rendue dans la ville… https://t.co/MbJtwy8Mzd
— Armin Arefi (@arminarefi)
La curmudgeon iranienne de 22 ans est décédée le 16 septembre, trois jours après avoir été arrêtée à Téhéran par la vice-police, qui l’a accusée d’avoir violé le code vestimentaire strict de la République islamique, qui impose spécifiquement le port du voile pour les femmes.
La mort d’une jeune femme a déclenché une vague de protestations sans précédent depuis près de trois ans qui se poursuit à travers l’Iran. Des jeunes femmes et des écolières, souvent tête nue, sont venues en première ligne, brûlant le voile et défiant les forces de sécurité.
La justice iranienne a annoncé mercredi avoir porté plainte contre plus de 300 personnes, portant à plus d’un millier le nombre officiel d’accusations liées à ces manifestations. Dès mardi soir, les autorités ont renforcé leur dispositif à la Sagez. L’accès à la ville serait également bloqué.
“L’année du sang”
L’agence de presse Isna a rapporté qu’Internet était coupé à Sagez. “Pour la sécurité”, après la tension et les affrontements épars après la cérémonie. Selon des militants des droits de l’homme, les forces de sécurité ont mis en garde les parents d’une jeune femme contre l’organisation d’une cérémonie d’hommage sur sa tombe, y compris des menaces “la vie de leur fils”.
Environ 2 000 personnes se sont rassemblées au cimetière où se trouve désormais Mahsa Amini, selon l’agence de presse iranienne Fars. Des images mises en ligne par des militants et des militants des droits de l’homme montrent des foules denses se déplaçant en voitures et en motos à travers champs et routes, voire traversant une rivière.
Les foules chantent “Azadi” liberté sur la tombe de #MahsaAmini à l’occasion du 40e anniversaire du deuil. Le régime craint cet emprisonnement… https://t.co/Cu4DbR7FYO
— Afchin Alavi (@afchine_alavi)
Acclamant, criant, klaxonnant, la foule a envahi la route reliant Sagez au cimetière à huit kilomètres de là, selon des images mises en ligne par Hengaw, dont l’ONG a fait part à l’AFP. “Cette année est l’année du sang, Sayyed Ali sera renversé”a crié le groupe dans une vidéo du chef suprême de l’Iran, l’ayatollah Ali Khamenei, confirmée par l’AFP.
Selon Hengau, deux personnalités du football iranien, le légendaire attaquant Ali Daei et le gardien Hamed Lak, se sont rendus à Sagez pour un service commémoratif pour Mahsa Amini. Hengo a dit qu’ils “ont été transférés dans une pension du gouvernement … sous la protection des forces de sécurité”.
141 personnes sont mortes après la mort de Mahsa
Selon le quotidien Hammihan, le gouverneur du Kurdistan Esmail Zarey Kusha a assuré qu’Ali Dai et d’autres célébrités se trouvaient à Téhéran et que « Tout était calme à Sagez ». “L’ennemi et ses médias (…) essaient d’utiliser le 40e jour de la mort de Mahsa Amini comme prétexte pour provoquer à nouveau des tensions”Il a accusé le gouverneur, cite l’agence officielle Irna.
Selon Hengau, la plupart de Sagez était ” vide “ Mercredi, de nombreux habitants ont rejoint le cimetière. Dans le même temps, de nouvelles manifestations ont eu lieu, notamment dans les universités de Téhéran, Mashhad (nord-est) et Ahvaz (sud-ouest), selon le média en ligne 1500tasvir, qui répertorie les atteintes aux droits humains imputées aux forces de sécurité.
La répression des manifestations déclenchée par la mort de Mahsa Amini a fait au moins 141 morts, dont des enfants, selon un nouveau rapport publié mardi par l’ONG iranienne des droits de l’homme (IHR) basée à Oslo. Téhéran a également annoncé mercredi des sanctions contre le peuple, les institutions et les médias de l’Union européenne en réponse aux mesures punitives imposées par Bruxelles contre les dirigeants iraniens et contre la vice-police.
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