
Le prix international confirme la démarche engagée depuis la création du domaine.
Comme la couleur de l’espoir. Le prix international que Virgil Joly et son épouse ont reçu à Londres il y a quelques jours couronne la démarche “verte” à laquelle ces vignerons sont restés fidèles depuis la création de leur domaine dans la Vallée de la Vallée.
En 2000. Avec des candidatures de plus de 90 pays, le Green Wine Initiative Award représente plus qu’un “simple” dévouement ou une reconnaissance internationale.“pour renforcer ce travail que nous faisons chaque jour” , évalue humblement Virgil Jolie. Le propriétaire du domaine du même nom, versé dans la matière organique depuis le tout début, rappelle aujourd’hui l’époque récente où « Le vin bio n’était plus à la mode. Les gens disaient que le vin bio n’est pas bon !

Remise des prix à Londres.
ÉQUIPE IWSC
Approche globale Mais la certification, désormais monnaie courante, n’est qu’un des nombreux aspects de l’approche d’un couple face aux questions environnementales. Sur cet aspect,“Je pense que c’est notre approche globale à travers la ferme qui a convaincu le jury.”
analyse Virgile. Car pour ce paysan, œnologue de formation et passionné de biologie :
“Chaque détail compte, chaque petit geste compte, des choses qui semblent naturelles et que nous avons prises en compte dès le début. Il s’agit notamment de demander aux saisonniers de ne laisser aucun déchet sur les vignes, voire de les ramasser. Amenez les emballages en déchetterie, mettez un pistolet au bout du tuyau d’arrosage pour économiser l’eau…”
biodiversité Et le vigneron note que “l’effet papillon” peut être aussi vertueux que la détermination inébranlable d’un colibri. Papillons, oiseaux… la biodiversité est l’une des priorités du domaine de Virgil Jolie. Sur ce il dit :
“Ce qui est génial, c’est que dès qu’on passe à l’action, on voit immédiatement le résultat, et c’est un travail d’équipe.” D’anciens sites ont été rouverts pour lutter contre la fermeture des milieux, la création d’une mare pour favoriser la reproduction de plusieurs espèces, la confusion sexuelle contre le ver fagot, des ruches posées par l’apiculteur sur le domaine…
« Je ne vais pas vous dire que toutes ces mesures vont améliorer le vin, mais c’est important. Nous savons que le déclin de la population d’oiseaux est associé à la disparition des populations d’insectes.
Carbone
On en oublierait presque, mais l’optimisation de l’empreinte carbone affectera certainement l’équilibre de l’exploitation. Pour limiter l’impact de la production, Magdalena et Virgil Jolie ont considérablement réduit le poids du carton et le poids des bouteilles. Le sous-sol fonctionne à 75% à l’énergie solaire. Enfin, l’aménagement paysager, un rang sur deux, réduit drastiquement le nombre de passages de tracteurs sur les 28 hectares du domaine. Pour terminer,
Position géographique : le domaine est réparti sur quatre municipalités autour de Saint-Saturnin, Saint-Giro, Arbour et Jonquière.
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